Article publié le 23/10/2017 - Actions

Roundup : le produit de jardinage dangereux pour l'organisme

Depuis plusieurs années, le caractère dangereux du Roundup, un produit de jardinage utilisé comme herbicide, est mis en avant par plusieurs études scientifiques, relayées par des associations de défense de l'environnement, comme Générations futures.

 Certains pays, comme le Savador en 2014, ont même interdit son utilisation dans les exploitations agricoles.

Le Roundup, un herbicide largement utilisé

Le glyphosate, substance commercialisée sous le nom de Roundup par la firme Monsanto, est un herbicide très largement répandu dans le jardinage, à travers le monde. Aux États-Unis et en Amérique du Sud, l'entreprise justifie l'explosion de son utilisation par le développement de plantations d'OGM résistantes à l'herbicide ; les agriculteurs peuvent ainsi tuer toutes les mauvaises herbes en traitant leur champ en une seule fois. Mais la France n'échappe pas à son emprise ; il y est également utilisé dans les forêts et dans les jardins par les particuliers eux-mêmes ; le pays est d'ailleurs le premier marché de Monsanto sur la zone Europe-Moyen Orient-Asie, tant avec ses semences que son produit phare, le Roundup. Or, le caractère dangereux de ce produit de jardinage, même à faible dose, est dénoncé de toutes parts. En effet, le glyphosate détruit les cellules du corps, en raison notamment de son impact négatif sur les organes de détoxification de l'organisme, le foie et les reins. Récemment en outre, des résidus de cette substance ont été trouvés dans des céréales pour petit-déjeuner, des légumineuses et des pâtes. 

Le Roundup, un produit de jardinage dangereux car probablement cancérigène

En 2015, l'agence du cancer de l'Organisation mondiale de la Santé a classé ce pesticide comme un des produits cancérigènes « probables chez l'homme ». Concrètement, cela signifie que les indications chez les animaux de laboratoire sont suffisantes, mais qu'elles sont encore limitées chez l'homme. Les pathologies concernées sont des lymphomes non hodgkiniens, une forme de cancer du sang. L'agence a pour justifier son classement passé en revue toute la littérature scientifique consacrée au sujet, soit entre 200 et 300 études. Celles-ci mettent clairement en lumière le caractère cancérigène du Roundup sur les animaux, mais trop peu d'entre elles portent sur les effets pour l'homme, et une tendance lourde est malaisée à en dégager. Cette classification n'a toutefois aucun caractère contraignant pour les États, auxquels il revient d'organiser leurs législations et recommandations. La France tente actuellement d'obtenir de Bruxelles l'interdiction de cet herbicide. 

Bien entendu, les industriels, Montsanto en tête, contestent ces travaux. Des milliards de dollars sont en jeu...

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